Le sujet est suffisamment sérieux pour que l’entreprise ETS Global – qui conçoit les tests standardisés d’anglais TOEIC et TOEFL – y consacre une intervention lors de la journée organisée pour ses divers partenaires enseignants le 6 avril 2023 : « Les bonnes pratiques de gestion du stress à l’approche des examens« .
Venue à cette journée avec ma casquette de journaliste Education pour découvrir les nouveautés des tests d’anglais, j’y ai finalement glané de bons conseils méthodologiques issus tout droit des centres d’examen où des milliers d’étudiants se pressent chaque année pour décrocher LE score qui leur permettra de valider un diplôme, d’entrer dans l’université internationale de leurs rêves ou simplement de certifier leur niveau d’anglais sur un CV.
Un stress lié à l’inconnu ou la nouveauté d’une épreuve
D’après Liana Berkowitz, l’experte d’ETS qui faisait cette intervention, ces épreuves de tests standardisés d’anglais généreraient un stress tout à fait spécifique lié… à l’inconnu. Bien que scotchés à leur portable du matin au soir, les étudiants français seraient en effet en terra incognita quand il s’agit de passer un examen sur ordinateur. Ajouté à la difficulté récurrente de communication dans une langue « étrangère », à la peur très française de faire des fautes, d’avoir un mauvais accent et de devoir s’exprimer en anglais dans un casque pour répondre aux questions, on a semble-t-il un cocktail de facteurs stressants particulièrement puissant.
Une impréparation qui ajoute du stress au stress
Mais il y a encore plus. Si la crainte de ne pas réussir une épreuve difficile, qui plus est payante et à forts enjeux, est compréhensible, les correcteurs d’ETS font part de leur étonnement face à l’impréparation de nombreux candidats. « Les étudiants ne préparent pas assez les aspects matériels de l’épreuve, a indiqué Liana Berkowitz lors de sa conférence. Un assez grand nombre d’entre eux arrivent en retard au centre d’examen, ou n’ont préparé leurs documents d’inscription ce qui leur fait encore perdre du temps et de la concentration ».
« Les étudiants ne préparent pas assez les aspects matériels de l’épreuve »
Liana Berkowitz, ETS Global
Préparer ses affaires la veille, et repérer l’itinéraire de son lieu d’examen sont pourtant des consignes basiques qu’on pense déjà connues de tous les étudiants. Mais peut-être faut-il y revenir car avant d’apprendre à gérer le stress – inévitable – on peut déjà ne pas s’en rajouter avec des galères et des peurs tout à fait évitables, non ?!
La préparation méthodologique des épreuves : un must
Après la préparation matérielle, une autre « terre inconnue » doit être explorée et apprivoisée : c’est tout ce qui concerne la forme et les consignes spécifiques à chaque épreuve. En ce qui concerne les tests standardisés d’anglais par exemple, il est clair que le format de ces tests, le fonctionnement de l’outil, le temps imparti et la façon de gérer les questions exigent un repérage et même un entrainement très spécifique. « Il ne suffit pas d’être bilingue pour faire un bon score ! », assurent les responsables pédagogiques d’ETS Global. Il faut en effet savoir d’abord ce qui vous attend afin de ne pas être dérouté ou hésitant sur la stratégie à adopter pendant l’épreuve.
Puis il faut avoir acquis un certain nombre de réflexes créés par une fréquentation régulières de ce type d’épreuves. L’idéal est bien sûr d’avoir pu faire plusieurs tests blancs dans les conditions les plus proches possibles de l’examen.
Si vous avez par exemple à affronter une épreuve longue – de 2 à 4 h – réservez-vous quelques créneaux de révision assez longs pour vous exercer à vous concentrer sur cette discipline pendant cette durée. Faute d’y avoir pensé, certains gardent ainsi un souvenir éprouvant des 4 heures de leur épreuve de philo au bac !
L’exemple du grand oral du bac
De même si vous préparez un oral : l’épreuve peut être plus courte, mais non moins stressante. Et moins vous avez de temps, plus il faut travailler sur la forme pour parvenir à aller droit au but et livrer ce que vous voulez (ou devez) dire dans le temps imparti.
La récente épreuve du « grand oral du bac » est un bon exemple. Les deux premières années d’expérience de l’épreuve montrent que les élèves qui ont bien intégré son déroulement, bien préparé leur exposé à l’écrit mais aussi à l’oral, qui se sont exercés avec des camarades à répondre à des questions ou filmé en vidéo ont tout à fait assuré le résultat.
Réduisez au minimum la part d’inconnu
Moralité : pour limiter le stress lors d’un examen, commencez par éliminer toute la part d’inconnu que vous pouvez explorer à l’avance : conditions matérielles, consignes, déroulement, forme des questions… Vous limitez ainsi l’effet de surprise qui peut vous faire perdre du temps ou générer une erreur de méthode.
Last but not least : en prêtant plus d’attention à la méthodologie de l’épreuve, vous ciblez mieux vos révisions sur les points réellement utiles, vous travaillez les compétences requises pour réussir l’épreuve plutôt que de réviser durant des heures des choses générales qui ne seront pas forcément payantes.
Les examens et les concours approchent, alors c’est le moment ou jamais de savoir ce qui vous attend pour vous y préparer. Car plus vous serez familier avec la forme de vos épreuves et mieux vous éviterez les stress inutile !! A suivre.
